Allons bon, par où commencer? Il y a tant à raconter...
Je me lance!
On pourrait se dire que la distance Liège-Anvers n'est pas vraiment un problème; 1h30 en voiture, 2h de train (compter tout de même le double pour l'allez-retour!), bcp de monde le réalise quotidiennement.
Personnelement, il a toujours été clair d'y vivre le temps de la formation: non seulement je gagne un temps précieux mais je reste aussi connectée à cette ambiance particulière tout au long de la semaine... sans oublier l'acquisition de mon autonomie, et j'avais hâte! Habiter chez ses parents, c'est pratique, sympa, tout ce qu'on peut en dire de bien; il y a simplement un temps pour tout et j'avais besoin de passer à autre chose.
Tout ça pour dire que je me suis (non sans aide) dégottée un ptit studio sur Anvers même, super bien localisé (coup de bol), à proximité de quasi tout: le stad parc, les commerces, l'institut, la gare centrale, le zoo (ben quoi),...
Je suis la seule franco de la baraque et la dernière arrivée d'ailleurs mais pas de soucis, je métrise parfaitement le néerlandais...hum hum... j'ai vraiment dit parfaitement? Comme une vache espagnole oui!
Lundi 3 mars, tout a commencé pour de bon.
20 min de marche et quelques appréhensions plus tard, me voilà face à mon nouveau quotidien.
L'auditoire est déjà plein de nouvelles têtes, je ne sais trop où me mettre. J'avise une place, ni trop devant, ni trop derrière et les premiers échanges sont lancés.
Les gens viennent de partout: Belgique, France, Luxembourg, Espagne, Suisse, certaines régions d'Afrique, ... nous sommes 80, le sexe féminin l'emporte haut la main, et la tranche d'âge varie entre 25 et 35 ans (bien sur, ça déborde pas mal des deux côtés).
Bon nombre a déjà de l'expérience dans le domaine humanitaire, je me sens un peu petite face à cette situation mais ça donne fameusement envie de partir. Les écouter raconter leurs histoires, les points positifs, les mises en garde,... tout est enrichissant.
Il y a au même moment 40 néerlandophones qui sont formés dans leur langue et un master en anglais pour les médecins venus des quatre coins du globe, imaginez la diversité!
Qu'on en parle de l'anglais! Là non plus je ne peux pas me vanter de bien le maîtriser... pour vous dire, le premier jour, nous avons eu droit à une conférence sur l'étendue du sida au Swaziland en anglais (ça commencait fort, tant pour le thème que pour la langue...), l'occasion tant qu'on y était, de me faire une idée de mon niveau.
J'étais plutôt satisfaite jusqu'à ce que notre conférencier prenne la parole... avant lui, la personne qui l'a introduit devait sans doute être un belge qui a appris l'anglais; le second avait l'anglais pour langue maternelle. Là j'ai déchanté... ça avait l'air super intéressant mais franchement, j'ai rien capté... et quand je vois le nombre de gens qui se sont inscrits il y a quelques jours aux cours d'anglais qu'on nous propose dès mardi prochain, je me dis que j'étais loin d'être la seule!
...Deux demaines que je suis installée là-bas et déjà bcp de moments mémorables.
A commencer par les cours. Je ne sais pas si c'est un critère pour être engagé en tant que prof à l'institut, mais l'humour est de mise chez bon nombre d'entre eux. Autant vous dire que ça fait toute la différence et vous le savez: un cours peut être d'un ennui mortel s'il est platement déballé tandis qu'une pointe d'humour ci et là suffit à l'animer et captiver les plus distraits.
Bien sur ça ne fait pas tout, on sent également qu'ils sont investis par ce qu'ils racontent et qu'ils ont une belle expérience personnelle dont ils ne manquent pas de nous faire part.
En résumé, même si les cours sont d'une densité épouventable, j'ai l'impression de digérer des matières aussi légères que les fameux Mélocakes (les calories en moins, les efforts cérébraux en plus...).
Niveau rencontres et échanges, c'est terrible! Les gens sont ouverts, extravertis, sociables à souhait, quel bonheur! Et forcément plus on se spécialise, plus on risque de tomber sur des personnes qui ont les mêmes intérèts. Déjà, on se dissipe (quel que soit l'âge, c'est inévitable) et c'est en partie dû au fait qu'on commence à se connaître, à prendre confiance, à oser s'exprimer,... puis les ptites fêtes aident aussi!
Jeudi fut la première retrouvaille hors institut, une belle réussite! Réunion des deux parties, franco et néerlando dans un pub aux allures irlandaises choisi au hasard à proximité de la Groen Plaats (place centrale d'Anvers). Nous étions une bonne 50aine. L'heureux propriétaire du bar aurait pû se faire des couilles en or s'il ne nous avait pas quasi ôté la bière de la bouche à 23h, prétextant une fermeture de son établissement... laissés sur leur faim (soif serait plus juste), les plus téméraires se sont déportés vers un endroit plus accueillant.
Une chose est sûre, le premier pub ne sait pas ce qu'il rate hormis un peu plus de tranquilité car s'il avait sû qu'il risquait d'être désigné Q.G. hebdomadaire de l' I.M.T., peut-être aurait réfléchi à deux fois avant de nous refuser une bière de plus.
A compter également quelques soirées plus relax que j'ai passées avec l'un ou l'autre groupe, dans des cafés les plus extra-ordinnaires les uns que les autres! A l'occasion, je vous les montrerai en photo...
Vous l'aurez compris, le temps file à une vitesse incroyable (il ne manque que le vélo pour tenter d'en gagner un peu)!
Aussi, je vais tirer un trait à ce premier récit.
C'est bien sur avec plaisir que je vous montrerai Anvers le temps d'une soirée ou d'un week-end si ça vous dit, que vous veniez seul ou en groupe, n'hésitez surtout pas!
Unique contrainte, me prévenir un peu à l'avance (style pas le jour même hein) et au plus tard fin mai (c'est dur à se dire mais j'ai à nouveau des examens...).
Voilà sur ce, j'espère encore poster pas mal de choses, n'hésitez pas à réagir!
A bientôt,
Elise.
